1996 = Lymphome

>> mercredi 11 mars 2009

Nous sommes le lundi 28 octobre 1996, j’ai 15 ans.
Cela fait déjà quelques mois que j’ai énormément de peine à souffler, à produire le moindre effort et ce matin-là, je me réveille avec de la fièvre. Je me rends donc chez mon médecin de famille, qui a la présence d’esprit de me faire faire une radiographie. A la vue du cliché, il lui est évident qu’il y a un problème et il m’envoie aussitôt à l’hôpital, pour que je rencontre un spécialiste en oncologie. J’avoue que jusque là, je ne comprends pas trop ce qu’il se passe, mais je ne m’inquiète pas outre mesure, au contraire de mes parents qui ont l’air plus paniqués qu’autre chose. Je finis par saisir la gravité de la situation. J’ai développé un cancer, qui, après moultes examens, s’avérera être un Lymphome de Hodgkin.
Je me fais hospitaliser le lendemain. Directement, j’ai droit à un avant-goût de ce qui m’attend les prochains mois à venir, car à peine arrivé à l’hôpital, je subis (le mot est faible) ma première ponction de moelle osseuse. Des interventions comme celle-ci, j’en ai eu une bonne quantité à ce jour, donc je ne sens presque plus rien, mais je peux vous dire que la première fois que vous y passez, vous comprenez ce que le mot "douleur" veut dire…
La même semaine, on m’installe un PAC, c’est-à-dire une petite boîte métallique, sous la peau. Celle-ci est reliée par un petit tube en caoutchouc à une grosse veine qui arrive directement dans le cœur. Pourquoi ça ? Tout simplement pour pouvoir m’injecter la chimiothérapie qui sera la base de mon traitement, sans avoir à passer par les veines des bras, ce qui serait bien trop douloureux.


Ce n’est qu’après plusieurs jours d’hospitalisation, que le diagnostique précis de mon cancer est établi et les médecins peuvent donc fixer une stratégie pour en venir à bout: chimiothérapie intensive de plusieurs mois, puis autogreffe de moelle osseuse pour terminer. Avec ça, je devrais m’en sortir.
C’est parti donc. Je suis maintenant fin prêt pour commencer mon traitement. Débute alors un cortège de produits de différentes couleurs (bleu, rouge, jaune), dont les effets ne vont pas tarder à se faire sentir: nausées, vomissements, constipation, perte du goût, baisse des défenses immunitaires, surplus de fatigue et bien évidemment, chute des cheveux et des sourcils. En parallèle, je continue les ponctions de moelle, les ponctions lombaires hebdomadaires, les scanners... La totale quoi… Tout ce manège durera, si je me souviens bien, jusqu’au mois de mars 1997, date à laquelle je dois me faire prélever des cellules souches de mon sang, qui permettront, par la suite, d’effectuer mon autogreffe.
Au mois de mars donc, j’arrête la chimiothérapie et me rends au CHUV à Lausanne, pour cette récolte de cellules souches. Mais voilà, tout ne se passe pas comme prévu. En effet, le jour même de la récolte, ma température augmente brusquement. Après divers examens, il s’avère que la maladie est repartie de plus belle. On peut tout recommencer à zéro… joie…
C’est donc reparti pour des séances de chimiothérapie, avec les mêmes désagréments décrits plus haut. On finit par m’envoyer à l’hôpital de Bellinzone, là où travaille un grand spécialiste du cancer, le Dr Cavalli. C’est dans cet hôpital que je suis mes dernières cures et qu’on effectue une nouvelle récolte de cellules souches. Cette fois-ci pas de rechute, l’autogreffe fonctionne à merveille et le 25 juin 1997, je sors enfin vainqueur, définitivement débarrassé de ce lymphome.

Leandro 1 : 0 Cancer


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